J.L. Brunet (1), F. Fatoohi (2), A. Perret Liaudet (3) and G.J.N. Cozon (2)
Résumé
Le syndrome de fatigue chronique ou encéphalopathie myalgique est l'objet de multiples descriptions et de travaux. Sur le plan immunologique, de nombreuses anomalies ont été décrites sans qu'aucune ne soit actuellement caractéristique.Abstract
Chronic fatigue syndrome or benign myalgic encephalomyelitis has been extensively described and investigated. Although numerous immunological abnormalities have been linked with the syndrome, none have been found to be specific.Introduction
Le syndrome de fatigue chronique ou encéphalopathie myalgique est l'objet de multiples descriptions dans la presse médicale et les médias. Malgré la multitude des travaux qui lui sont consacrés, la plupart des questions posées à propos des étiologies, du mécanisme, du traitement, voire de la réalité de ce syndrome n'ont pas reçu de réponse définitive.Matériels et méthode
Resultats
Tableau 1 : principaux aspects cliniques.
Dans 9 cas, il a été mis en évidence une pathologie spécifique non diagnostiquée antérieurement pouvant être responsable de la fatigue et des troubles allégués :Tableau 2 : corrélation réaction syndromique - test d'activation des lymphocytes.
L'étude des sous populations lymphocytaires montre la présence de cellules CD4+ activées par l'antigène C. albicans en nombre anormalement élevé dans le sang périphérique (marqueur précoce CD 69) avec un pourcentage de cellules d'autant plus important que l'intradermoréaction a été plus forte comme le montre la figure 1.Figure 1 : test d'activation des lymphocytes ; pourcentage de cellules CD4+ CD69+ activées en présence de Candida albicans selon le degré de l'intradermoréaction.
Ceci est retrouvé de la même façon avec le marquage CD 25 comme le montre les figures 2 et 3.Figure 2 : test d'activation des lymphocytes ; pourcentage de cellules CD3+ CD25+ activées en présence de Candida albicans selon le degré de l'intradermoréaction.
Figure 3 : test d'activation des lymphocytes ; pourcentage de cellules CD4+ CD25+ activées en présence de Candida albicans selon le degré de l'intradermoréaction.
Tableau 3 : corrélation réaction syndromique - cinétique de la néoptérine urinaire.
Discussion
L'analyse des différentes données cliniques met en avant la fatigue particulière et les douleurs alléguées par l'ensemble des personnes vues en consultation.Conclusions
La recherche d'un état d'hyper réactivité cellulaire de type retardé pathologique pourrait faire partie du bilan réalisé devant tout patient présentant un syndrome de fatigue chronique.References